Le 14 mars 2008

Je n'ai entendu parler de manifestations à Lhasa par la radio sur France-Info que le Samedi 15. J'y appris qu'on ne savait pas trop ce qui s'y passait mais qu'il y avait au moins deux morts après des manifestations pacifiques de moines Tibétains.

Ensuite, à peine rentré je me connecte au site rue89 et je lis :

Le sang a coulé à Lhassa, la capitale du Tibet: dix morts officiellement, cent selon les Tibétains en exil.

Je comprends que des moines ont manifestés et qu'au moins deux (réactualisés à 10) ont été tués, plus de cent selon les Tibétains.

C'est le choc.
Pierre Haski, auteur de l'article fait le rapprochement avec les manifestations Birmanes. Le monde entier appelle la Chine à la retenue ou condamne la répression sanglante. Le lendemain, on apprend que la révolte s'étend à d'autres région en Chine. Les appels à la retenue et les condamnations se multipliant. Encore vingt morts queque part.

C'est un peu incrédule, le 17 Mars lorsque je lis, toujours sur rue89, le blog d'un touriste Français Aurélien présent à Lhasa ce jour-là, il y décrit des scènes de lynchages avec photos et discute avec cinq tibétaines lui expliquant qu'elles en ont gros sur le coeur contre les Chinois.

Si ceux d'en face jettent des pierres (ou plutot les pavés), c'est en direction d'un chinois (ou d'une chinoise) qui essaye tant bien que mal de redescendre la rue, pour se sauver. Il arrive aussi qu'un insouciant viennent s'aventurer tout seul en scooter ou en moto, en plein milieu de la rue. A chaque fois, il n'a pas fallu plus de 10 secondes pour qu'il se fasse lyncher. Les voitures subissent le même traitement.

J'ai ainsi assisté en une heure à une dizaine de lynchages et de rixes, parfois par un groupe de 20 Tibétains poursuivant et passant a tabac un chinois.

Alors à ce moment là, pris d'un doute je commence à farfouiller sur la toile à la recherche d'information et de vidéos et surtout de témoignages tel que celui d'Aurélien, dont on peut difficilement mettre en doute l'authenticité (sujet discuté plus tard sur arrêt sur image)